Boris Lejeune est né en Ukraine, à Kiev, en 1947.
En 1974, il achève ses études de sculpture à l’Institut des Arts Répine (ancienne Académie Russe des Beaux-Arts), à Saint-Pétersbourg. De retour à Kiev, il exécute une série de sculptures monumentales, participe à des expositions dans plusieurs villes de Russie et d’Ukraine, et entre à l’Union des Artistes de l’URSS.
En 1980, il émigre en France, vit quelques temps à Paris, puis s’installe dans un petit village de Champagne-Ardenne avec son épouse. Frappé par la beauté de l’endroit, il en sculpte pour la première fois les paysages à la terre glaise, puis les fond dans le bronze. Ses oeuvres sont remarquées par la critique : en 1983, Boris Lejeune est primé au concours national Expressions – Sculptures. En 1987, il remporte le concours pour l’installation de cinq sculptures monumentales dans les jardins du Boulevard Pereire à Paris. Il est également l’auteur d’une plaque commémorative dédiée au poète russe Ossip Mandelstam, située rue de la Sorbonne à Paris.
Par la suite, Boris Lejeune réalise des sculptures pour un grand nombre de villes de France et du Luxembourg, et participe à plusieurs expositions en France et à l’étranger. En 1994, un film est tourné à l’occasion de la création de la sculpture Vignes de Laon.
En 2002, Boris Lejeune réalise la sculpture Cep de vigne pour le lycée Clemenceau à Reims.
En 2006, il sculpte une stèle de Robert-Jean de Vogüe, ancien président de la Maison Moët & Chandon. La stèle est installée dans la ville d’Épernay.
En avril 2010, il réalise la sculpture L’Ange au pied de vigne pour le Domaine de la Romanée-Conti, à Vosne-Romanée en Bourgogne.
En 2012, il réalise une sculpture de Bernard Stasi qui est installée à Épernay, sur la place des Arcades nouvellement renommée Place Bernard Stasi. La même année, il participe à l’exposition franco-russe “Les couleurs et les lettres”, à l’Orangerie du Sénat à Paris.
En septembre 2013, une grande sculpture de Jeanne d’Arc est inaugurée à l’ermitage de Bermont, près de Domremy, village natal de Jeanne.
En parallèle de la sculpture, la peinture et l’écriture (poésie, essais) occupent une place importante dans son oeuvre.
Il publie trois recueils de poésie aux Éditions de la Différence. Après la mort de son ami Jean-Marie le Sidaner, en 1992, il fonde et dirige la revue Présages, puis, quelques années plus tard, inaugure un rapprochement entre poètes russes et français par l’intermédiaire d’une nouvelle publication bisannuelle, Dépôt. Un grand nombre de ses poèmes ont été traduits dans d’autres langues, et inclus dans l’anthologie de poésie russe Poètes russes d’aujourd’hui.
Les Éditions de la Différence ont publié cinq autres livres sur sa création :
– Boris Lejeune – Cinq sculptures boulevard Péreire (1991)
– Visages Antérieurs – textes de Zéno Bianu, Yves Mabin Chennevière, Guillevic, Michel Mourot, Bernard Noël, Claude Michel Cluny, Michel Deguy, Michel Butor, Alexis Gloaguen, Vahé Godel, Colette Lambrichs et André Velter, avec leurs portraits sculptés ou dessinés par Boris Lejeune (2001)
– Genèse de l’arbre – avec Bernard Noël (1992)
– Terre Ciel Visages – avec Guillevic, Alexis Gloaguen, Vahé Godel et Jean-Marie le Sidaner (1995)
– Les Images et l’Image – avec Claude-Michel Cluny, Michel Butor, Michel Deguy, Jean-Luc Guichet, Christian Prigent, Jean-Baptiste Para et Jean-Luc Nancy (2003).
En 2002, Le miroir des heures : un équilibre instable, un recueil de ses poèmes et essais, paraît à Moscou.
En 2012, Boris Lejeune participe au livre collectif franco-russe Art ou mystification ? avec l’essai “L’art contemporain : la perfection de la mort”. Cliquez pour accéder au texte.
En 2014 paraît le livre Qu’est-ce que la beauté ?, composé d’une première partie de Jean Brun, publiée à titre posthume et qui trace la genèse de la “mort de l’art”, et d’une seconde partie écrite par Boris Lejeune. Cliquez ici pour vous rendre sur le site de l’éditeur.
Fin 2017, il remporte un concours pour l’installation d’un Mémorial aux victimes de la Terreur de la révolution française pour la ville Orange. Le Mémorial est installé le 9 juillet 2019. Au moment de l’inauguration, Boris Lejeune a reçu le titre de citoyen d’honneur de la ville d’Orange. La même année, Lejeune a reçu le prix “Renaissance de l’art “par l’Association”Cercles de la Renaissance”. Boris Lejeune travaille actuellement sur le monument au Général Bigeard pour la ville de Toul.
Article paru dans Famille Chrétienne n°1864, octobre 2013 (cliquez pour agrandir) :