Edifices religieux voués à Sainte Jeanne d'Arc.
Nous ne saurions en être étonnés : le recensement que je vous proposais, voilà quelques temps, avait déjà été lancé par les Anciens.
Les extraits tirés des bulletins 45 et 47 d'Avril et Décembre 1964 en sont la preuve.
Plus tard, dans le n° 94 du 4ème trimestre 1978, une adhérente, aujourd'hui démissionnaire, rapportait l'histoire d'une des églises d'Orléans. (Ce même article est cité dans la Note Annexe de l'article sur "Jeanne au cinq plaies". Bulletin N° 146 page 13).
Seriez-vous en mesure de vous informer de la situation actuelle de ces sanctuaires ? Nous publierons les notes de mise à jour que vous nous adresserez.
La Ville Baugé
Bulletin N° 45 - Avril 1964
ACTUALITES JOHANNIQUES
SANCTUAIRES DEDIES A JEANNE D'ARC
Dès sa béatification par Pie X en 1909, Jeanne a été choisie comme patronne titulaire d'une paroisse par Mgr Turinaz, évêque de Nancy, qui signa l'ordonnance permettant de construire à Lunéville l'église qui devait l'abriter dès le reçu de la lettre autographe du Souverain Pontife l'y autorisant par dérogation exceptionnelle aux lois canoniques ; Pie X affirmant ainsi son amour pour la France, les ouvriers et celle dont il prévoyait la prochaine canonisation. Cette église, la première élevée à sa gloire, fut consacrée le 17 Octobre 1912.
Un autre sanctuaire fut mis en chantier peu après à Margny-les-Compiègne sous le vocable de Jeanne prisonnière. Il a été terminé après la guerre.
Au moment où va être consacrée la basilique élevée à Paris suivant le vœu du cardinal Amette, il convient de citer l'église érigée à Versailles suivant celui de Mgr Gibier, évêque de ce diocèse et précédemment curé de Saint-Paterne à Orléans.
Le 31 Août 1914, ressentant profondément l'angoisse qui étreignait les habitants de Versailles, l'évêque réunit ses vicaires généraux, le doyen du chapitre, les curés des diverses paroisses de la ville, tous ensemble, à genoux, formulèrent devant Dieu leur vœu collectif après avoir invoqué la Vierge Marie et la bienheureuse Jeanne d'Arc.
Sur le champ fut dressé procès-verbal de cet acte : prononcé du voeu d'élever à Versailles une église paroissiale nouvelle dédiée à Jeanne d'Arc, si de par sa puissante intercession, elle préservait la ville des horreurs d'un siège et des malheurs de l'occupation.
Pour éviter d'accentuer le trouble dans les esprits, Mgr Gibier ne voulut pas immédiatement le rendre public. Il le fit dès le dimanche suivant 6 septembre, demandant aux fidèles de s'y associer. Combien significative reste, cinquante ans plus tard, cette annonce faite le premier jour de la bataille de la Marne. La conclusion, nous la trouvons dans la lettre pastorale de l'évêque, datée de Noël 1918. Il y indiquait les mesures déjà prises pour assurer la construction de l'église et annonçait l'ouverture de la souscription nécessaire pour en assurer le financement.
C'est en cette paroisse Sainte-Jeanne-d'Arc que chaque année sa fête est célébrée solennellement, exemple pour les autres paroisses de la ville et du diocèse : hommage collectif de reconnaissance à celle qui est vraiment la Sainte de la Patrie.
La France a connu depuis la victoire de 1918 bien des jours sombres. Actuellement sur son vaste territoire, une trentaine seulement de paroisses sont consacrées à Jeanne d'Arc. Paris a maintenant une Basilique appelée à devenir le centre des manifestations d'hommage qui lui sont dues. Tous les diocèses se doivent d'imiter cet exemple à l'heure où nous devons faire un appel pressant à la Sainte pour rétablir la Paix du monde par le règne du Christ.
Bulletin N° 47 - Décembre 1964
SANCTUAIRES DEDIES A JEANNE D'ARC
Depuis sa béatification en 1909 et surtout depuis sa canonisation en 1920, Jeanne a été choisie comme titulaire de sanctuaires : chapelles, églises, paroisses. Pour ces dernières, on peut s'étonner que leur nombre actuel atteigne à peine la quarantaine ; la plupart ayant été érigées dans des faubourgs urbains.
Il y a là un effort à faire et une lacune à réparer, quand on constate que de nombreux diocèses de France n'ont pas encore une paroisse "Sainte-Jeanne-d'Arc" au moment où partout des oeuvres de chantiers diocésains s'emploient à construire des lieux de culte pour abriter de nouvelles paroisses.
A l'avenir, nous signalerons dans cette rubrique les réalisations que nous indiquerons nos correspondants.
VERDUN - En juillet 1961, l'abbé Lorentz fut nommé par Mgr Petit, curé de la cité Verte, et dès le mois d'octobre il bénissait la chapelle provisoire Sainte-Jeanne-d'Arc pour y placer le Saint Sacrement, rassembler les enfants pour le catéchisme et y tenir des réunions.
La Cité Verte, cité jeune, devenait la cité de l'Espérance, et déjà on pouvait dresser le plan de la future église qui doit être terminée d'ici quelques mois.
L'architecte, aux conceptions très modernes, a voulu réaliser une nef hémisphérique de 500 places. Un bandeau vitré, placé tout autour de la partie supérieure, semble soutenir la toiture en béton comme une auréole. La nef est adossée à une reproduction de l'étendard de Jeanne déployé qui se déroule jusqu'à trente mètres de hauteur. Il est surmonté d'une croix.
Cette oeuvre, poursuivie par Mgr Pierre BOILLON qui a succédé à Mgr PETIT, a pour but de desservir un quartier où, au départ, se dressaient déjà 10 blocs H.L.M., une tour de trente étages et une trentaine d'habitations particulières contenant alors 1.700 habitants auxquels devront s'ajouter par la suite ceux d'un H.L.M. long de 220 mètres.
L'armée américaine a largement contribué aux travaux d'ouvertures du chantier en 1961 et c'est grâce à ses bulldozers que le terre-plein a été nivelé.
TOUL - Sur la plan des réalisations, signalons une chapelle édifiée dans le quartier des casernes sur l'initiative de l'aumônier de garnison : l'abbé SIMONOT. Elle a été bénie au printemps dernier.
AVON - Reste en projet l'érection d'une chapelle dans un nouveau quartier d'Avon (Seine-et-Marne) ; elle sera dédiée à sainte Jeanne d'Arc et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ; c'est un exemple à suivre.
Bulletin n° 94 - 4ème trimestre 1978.
HISTORIQUE DE L'EGLISE
SAINT-MARCEAU - SAINTE JEANNE D'ARC
A ORLEANS
Les Églises du Moyen Age en France n'ont pas besoin de guide, même en ruine, elles gardent leur prestige d'autrefois et sous l'ombre de leurs voûtes les vieilles pierres vous content leur histoire. Mais hélas, elles n'ont pas été toutes épargnées par les guerres et lorsqu'une Église est reconstruite entièrement on ne la reconnaît plus guère ; son origine ne devient plus que son âme, invisible à l'œil.
Ce fut le cas de l'Église Saint-Marceau reconstruite entièrement au siècle dernier et que j'ai découvert sur la rive gauche d'Orléans, à quelques mètres des Tourelles.
Ce soir-là je ne la connaissais pas encore et, ayant traversé le pont, je me suis accoudée au rempart, à l'emplacement même des Tourelles pour admirer la plus belle vue qu'on puisse avoir sur Orléans. Le soleil commençait à décliner, recouvrant la Loire d'une brume bleutée et laiteuse, cachant mystérieusement les scènes légendaires des combats victorieux.
Soudain les cloches d'une église voisine retentirent et j'ai découvert l'Église Saint-Marceau où j'allais assister à la messe du soir.
Rien ne me rappelait la présence de la Pucelle en cette église et pourtant un sentiment étrange s'empara de moi.
Après la messe je me suis présentée au Curé pour lui poser quelques questions ; en voici son récit.
En effet, l'église primitive de Saint-Marceau était très ancienne. Elle fut construite au VIème siècle et se trouvait donc déjà là lors de la délivrance d'Orléans.
Lorsque Jeanne d'Arc arriva avec ses troupes pour prendre possession des forts occupés par l'ennemi, elle s'attaqua pour commencer à la bastille des Augustins. La bataille fut rude et selon sa prédiction Jeanne fut blessé. Pour lui extraire la flèche de l'épaule on la transporta dans un pré jouxtant l'église Saint-Marceau. (La maison où elle fut soignée existe toujours et se trouve au 23, rue Dauphine). Une fois la plaie pansée, Jeanne retourna au combat et la bastille des Augustins fut prise dans la soirée du 6 Mai 1429.
Le lendemain ce fut la victoire décisive des Tourelles et deux jours après tout Orléans fut libérée.
Les habitants de la paroisse Saint-Marceau reconnaissants et émus n'appelèrent plus leur église que du nom de Jeanne d'Arc.
Lors des guerres de religion au XVIème siècle, l'église primitive fut entièrement rasée et sur l'initiative de l'Abbé Cornet l'église actuelle fut construite sur les ruines mêmes de l'ancienne en 1896.
C'est alors que l'Abbé Cornet voulut lui donner enfin le nom qu'elle méritait, celui de Jeanne d'Arc. Il adressa sa demande au Cardinal TOUCHET qui l'envoya à Rome. Le Pape Pie X s'opposa à ce que l'on débaptise Saint-Marceau à cause de l'ancienneté du nom et l'église du 19ème siècle reçut alors la double dénomination Saint-Marceau-Sainte Jeanne d'Arc que l'on peut voir sur son cachet.
En 1904 lors de la séparation de l'Église et de l'État ce dernier reprit à sa charge une partie des hypothèques et des dettes non payées de Saint-Marceau. Le premier clocher d'une hauteur d'environ 45 mètres était surmonté d'une statue de Jeanne de 4 à 5 mètres, en zinc. Le 17 Août 1944 au moment du bombardement le clocher fut détruit et le clocher actuel fut reconstruit entre 1950 et 1955.
Véra KOUZMITCHOVA.
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