Association Universelle des
Amis de Jeanne d'Arc



Statue

Fondée en 1953.

Le général Weygand en assure dès le début, une présidence d'honneur active et efficace.

 

But de l'association

Présenter une image complète et exacte de Jeanne d'Arc dans un esprit strictement culturel

Son action Recherche, Diffusion Liaison avec les pays étrangers


La chapelle voyageuse
Jeudi, 05 Avril 2012 12:58





La Chapelle voyageuse



Pour répondre à la demande de recensement des édifices religieux voués à Sainte Jeanne d’Arc, parue dans notre bulletin 145, Madame ARMSTRONG nous a transmis un curieux récit.





Une brochure relate, en américain, l’histoire d’un oratoire construit à Chasse, petit village près de Vienne, dans l’actuel département de l’Isère.

Il avait pour nom : la Chapelle de Saint Martin de Sayssuel.



Ne pouvant être daté avec précision, il remonte au XIVème ou plus probablement au XVème siècle. De toute façon, il ne fut pas édifié d’un seul jet et témoigne de plusieurs périodes.



Pendant longtemps son rôle est primordial. Beaucoup de fidèles viennent prier dans cette chapelle et y suivent les offices. Puis elle se dégrade surtout, bien sûr, à partir de la Révolution. Elle tient comme elle peut jusqu’à la fin de la première Guerre Mondiale.



Ici, intervient Jacques COUELLE, architecte renommé dans les années 1920 pour ses restaurations. Passant par Chasse, il découvre la chapelle, la considère comme un joyau unique et en dresse des relevés précis, des croquis et des plans, complétés par des photos.



En 1926, Gertrude HillGavin acquiert le bâtiment. Sous le regard scrupuleux de Couelle, il est démonté pierre par pierre, réassemblées à Jericho.



Les murs ne s’abattront pas, même au delà du septième tour! Car ce lieu-dit, où il est reconstruit, est en Amérique, à Long Island. L’architecte John Russel Pope dirige les travaux avec le plus grand soin, même s’il transforme quelque peu la disposition architecturale.



La chapelle s’appuie à un château du Moyen-Age, que Monsieur GAVIN a fait venir de France dans les mêmes conditions.

Parmi ces pierres dûment répertoriées figure la « Pierre de Jeanne d’Arc ». Jeanne priait devant une statue de la Sainte Vierge reposant sur cette pierre.



A la fin de ses oraisons, elle baisait ce socle. Depuis, la pierre  est devenue plus  froide que celles qui la jouxtent. La niche dont elle fait partie est bien du XVème siècle mais la légende n’explique pas d’où viendrait la pierre ou à quelle époque Jeanne d’Arc serait passée aux environs de Chasse.

En 1962, le domaine Gavin devient la propriété du ménage Marc B. ROJTMAN qui, deux ans plus tard fera don de la chapelle à Marquette (Milwaukee). Le site choisi pour son installation sera le campus de l’université.



Démontage et reconstruction s’étalent de Juin 1964 à Juillet 1965 avec un grand luxe de précautions et de soins.

Quelques modifications durent être apportées pour adapter l’édifice au campus mais, tout compte fait, le rapprochant du plan initial qu’il avait à Chasse.

Le 26 Mai 1966 la chapelle était dédiée à Sainte Jeanne d’Arc.

La chapelle de Chasse n’atteint pas les records de la Santa Casa, la maison de la Sainte Vierge qui, y compris Nazareth et Lorette compte cinq emplacements occupés successivement mais, dans son cas, sans aucune intervention humaine. Compte tenu de son jeune âge (quatorze à quinze siècles de différence) le score pour notre chapelle est déjà très honorable. Trois étapes, sans flétrir sa beauté initiale : le fait méritait d’être noté.



Nous remercions Madame ARMSTRONG d’avoir ainsi enrichi nos connaissances.





Jacques de La Ville-Baugé