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La Foi de Jeanne d'Arc |
Jeanne d’Arc a été rigoureusement fidèle à sa vocation chrétienne, et cela jusqu'au sacrifice de sa vie, c’est pourquoi elle est sainte.
La foi est don de Dieu, mais Dieu se sert d’intermédiaires pour la donner.
- Qui vous a enseigné votre croyance ? demande les Juges à Jeanne. Elle répond : « ma mère m’apprit Pater Noster, Ave Maria, Credo. Nulle autre personne ne m’a appris ma croyance. »
Isabelle Romée, la mère de Jeanne avait une âme de prêtre. Elle a su la communiquer à sa fille. Si, à notre époque, il y avait davantage de mères de cette trempe, il n’y aurait pas tant manque de prêtres !
« Plût à Dieu, soupirait Jeanne, que ne manque jamais dans notre royaume, ni le sacerdoce, ni l’Hostie ». Etre fidèle à son baptême, à sa vocation chrétienne, c’est faire confiance absolue en Dieu. Jeanne n’y a jamais manqué. « Dieu me fait ma route » disait-elle. Parole de foi qui fait écho à celle du prophète Isaïe : « quand tu devras aller ou à droite ou à gauche, tes oreilles entendront celui qui te dira : « voici le chemin, prends-le ! »
Ce conseil du prophète Isaïe prend tout son sens quand nous sommes invités à faire un choix dont dépend l’avenir de la France. Talleyrand, un diplomate hors du commun, avait coutume de dire : « la parole a été donnée à l’homme pour dissimuler sa pensée ».
La possibilité qui nous est offerte, lors d’élections, de voter dans le secret de l’isoloir, nous permet de choisir en toute discrétion le chemin de la vérité, de la justice et de la liberté.
Il ne faut pas laisser passer cette chance.
Dieu nous trace notre devoir, notre route, mais Il nous laisse la liberté du choix. De ce choix dépend notre salut ou notre perte.
Extrait d’allocutions sur Jeanne d’Arc du Père Frédérique Kraemer.
ELLE EST MONTEE AU CIEL
Charles Péguy
Elle est montée au Ciel ensemble jeune et sage A peine parvenue au bord de son printemps, Au bord de sa tendresse et de son jeune temps A peine débarquée de son premier village. Elle est montée au Ciel après un premier stage Plus court que les trois ans du Seigneur Jésus-Christ Mais non moins entendue aux dons du saint Esprit, Que tant d’autres qui font un long pèlerinage.
Et ce grand général qui prit tout un royaume, Et ce n’était pas rien le royaume de France, Dans le dernier climat et sous le dernier dôme, N’aura pas plus vieilli que la jeune espérance.
Heureux qui la verra dans cette autre lumière Le front plus découvert que les Saints Innocents, Telle qu’on la voyait au seuil de sa chaumière Ou parmi ses troupeaux frêles et bondissants.
Et ce grand général qui gagna vingt batailles Comme on gagne le ciel, et ce chef triomphant Sous le casque battu, sous la cotte de mailles, Ne fut jamais qu’une humble et courageuse enfant. Et ce grand général qui ramassait des bourgs Comme on gaule des noix avec un grand épieu, N’était qu’une humble enfant perdue en deux amours, L’amour de son pays parmi l’amour de Dieu.
Poème mis en musique par André Charlier.
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