Association Universelle des
Amis de Jeanne d'Arc



Statue

Fondée en 1953.

Le général Weygand en assure dès le début, une présidence d'honneur active et efficace.

 

But de l'association

Présenter une image complète et exacte de Jeanne d'Arc dans un esprit strictement culturel

Son action Recherche, Diffusion Liaison avec les pays étrangers


Bataillons!

Telle est l'exclamation, véritable cri d'alarme, lancé par le trésorier de notre association. Cet appel angoissé est à l'origine de deux réflexions. Outre l'Espérance qui nous a permis de nous remémorer la belle phrase de Péguy dans «Le Porche du Mystère de la Deuxième Vertu» il nous faut effectivement «combattre» par l'écrit, la parole, les manifestations et par nos cotisations. Ecoutons Jeanne d' Arc qui lançait à ses troupes avec enthousiasme: «Bataillons et Dieu donnera la victoire».Vu les difficultés financières de notre association, serions-nous devenus si frileux, si couards pour refuser d'afficher nos sentiments à l' égard de notre héroïne nationale ? Serions-nous devenus si pusillanimes pour éviter de participer à la guerre qui se joue sous nos yeux en France et dans le monde ? C'est en effet à un gigantesque conflit, à la fois spirituel et idéologique que nous assistons aujourd'hui. Donc ne restons pas passifs et réagissons en aidant, de toute notre foi, de toute notre ardeur, ceux qui travaillent à promouvoir la Mission posthume de Sainte Jeanne d’Arc.

Par ailleurs, ne pourrions-nous pas soustraire quelques euros de nos revenus, de nos retraites, pour alimenter une trésorerie servant une Cause Supérieure, Universelle ? Serions-nous, devenus si pingres pour ne pas comprendre ou ne pas le vouloir ? n’oublions pas que Jeanne, la modeste petite bergère avait pris pour devise : « Dieu Premier Servi. » Cette devise est à rapprocher de celle adoptée par l'amiral Auphan « Honneur de Servir » dont il a titré l'un de ses ouvrages. (1)

L'amiral Auphan, ami fidèle du général Weygand de vénérée mémoire, a été un grand Chrétien, un grand Français et de surcroît un véritable « seigneur des mers ».

Il a fait flotter le beau pavillon de la « France fille aînée de l'Eglise » sur les mers et les océans de tous les continents du monde grâce au navire-école : « La Jeanne d' Arc », dont il a assuré le commandement de 1937 à 1939. En plus du drapeau tricolore, il a eu à son bord, lors de son tour du monde, la célèbre bannière: « Marie Reine du Monde » cédée pour un temps par Monseigneur Hural, évêque de Port-Saïd. Cet exploit, décrié par la presse du moment a ainsi permis à la prophétie de Sainte Catherine Labouré, de se réaliser, à savoir : que la Cause, sinon la bannière, ferait justement le tour du monde : ...Que penser aussi de la messe du 24 décembre 1937 à Saïgon où la plage arrière de son navire était « à peine assez vaste pour contenir tous ceux qui s'y pressaient » et où « chacun pût prier dans le secret de son cœur pour ceux qu'il avait laissé en France ». Ces passages choisis parmi beaucoup d'autres du même genre prouvent que notre amiral, sur la « Jeanne » a su, comme la sainte patronne de son bateau, se pencher sur les besoins spirituels de ceux dont il avait la charge. Il avait fait siennes les deux devises gravées sur la coque de son vaisseau, à savoir: « Honneur et Patrie » et « Valeur et Discipline», devises que n'aurait pas reniée le « Soldat de Dieu » qu'était Jeanne. En conclusion, si Jeanne a été odieusement brûlée dans les conditions que l'on sait, l'amiral Auphan a été «brûlé» de la vie civile de 1944 à 1955 l'obligeant à vivre dans la clandestinité pour éviter, sans aucun doute, la peine de mort. Que Jeanne, qu’il a noblement servie en la faisant connaître de par le monde, nous aide à sa réhabilitation pleine et entière pour l'honneur de la France et pour l'honneur de sa famille. Enfin, comme le disait Pie XII en 1940 : « Et s'il peut sembler un moment que triomphent l'iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au Ciel pour imaginer les Légions de Jeanne d'Arc qui reviennent bannières déployées, pour sauver la Patrie et sauver la France».

Philippe QUICRAY.

(1) Néanmoins nous remercions déjà un bon nombre de nos amis qui ont généreusement répondu à notre appel.