Aucune précision n'ayant été donnée jusqu'ici sur ce sujet, il nous paraît opportun de poser les principes de l'admission d'un nouveau membre au sein de notre Association.

On ne vient pas se ranger dans la cohorte des amis de Jeanne d'Arc sur le simple désir de participer à une société d'honorabilité connue. Ni pour bénéficier d'une part du prestige reflété jusque dans notre monde par le nom éminemment glorieux de la Pucelle.

De telles motivations de pure futilité mondaine, qui jusqu'ici n'existent pas chez nous, n'auraient aucun sens à nos yeux. Elles suffiraient à elles seules à éliminer de nos rangs une candidature indésirable.

Une seule condition ouvre l'accès de notre institution. Elle est de caractère essentiellement personnel et moral. Elles est dans le pouvoir de séduction qu'exerce le rayonnement surnaturel de Jeanne d'Arc sur l'âme du candidat. C'est là une valeur primordiale dont sa conscience est le seul juge. Mais cette condition de caractère moral est impérative.

A ce sentiment s'ajoute souvent un attrait intellectuel bien légitime d'approfondir le grand mystère humain de cette jeune fille de 17 ans, à la fois sainte et Chef de guerre, qui en une épopée d'une année sans autre exemple connu, bouleversa l'histoire du Moyen Age en renversant le sens de la guerre de Cent Ans.

A cette donnée capitale s'ajoute l'impératif majeur d'une honorabilité parfaite et d'une absence absolue de toute compromission idéologique incompatible avec l'idéal spirituel dont le nom de Jeanne d'Arc est le symbole le plus pur.

Quand de telles conditions morales et culturelles sont réalisées et clairement affirmées par un candidat, l'ouverture de notre Association Universelle est spontanée.

Il va de soi que le parrainage de l'un de nos membres déjà honorablement connu, constitue une caution très appréciée.

Les autres modalités d'accession ne relevant que de considérations matérielles d'un niveau différent de celui des principes énoncés, n'ont pas à entrer dans cette brève mise au point.

René OLIVIER.