Le deuil des Amis de Jeanne d'Arc |
Jeudi, 05 Avril 2012 11:44 |
EDITORIAL
« LE DEUIL DES AMIS DE JEANNE D’ARC »
Tous ceux qui aiment Jeanne d’Arc et notamment les fidèles de notre « Association Universelle », ont éprouvé une grande affliction au décès, le 22 avril dernier, de Régine Pernoud.
Par ses écrits, par son action, l’éminente historienne a su rendre présente à notre temps la plus héroïque parmi les saintes et la plus sainte des héroïnes. Nous sommes tous pénétrés de sa pensée.
Dans son élan vers tout ce qui tient à la mémoire et au culte de notre bien aimée Pucelle, Régine Pernoud ayant toujours auprès d’ elle sa fidèle disciple Marie-Véronique Clin, avait accepté de présider la « Commission Historique » instituée au sein de notre « Association Universelle », pour y sauvegarder la rectitude de nos travaux. C’est dire avec quelle peine encore plus grande nous ressentons ce deuil.
Mais en dehors de ce trait qui nous touche en particulier, il faut songer surtout à la perte que fait la culture de notre temps. Il s’agit de la contribution dont, avec son talent de chartiste relevé d’une délicate sensibilité, Régine Pernoud nous a enrichis.
Sous sa plume, c’est dans son vivant environnement médiéval de la guerre de Cent Ans que Jeanne d’Arc nous apparaît sous son double aspect spirituel et guerrier, c’est-à-dire dans l’authenticité de ses valeurs essentielles.
Sans rien sacrifier de la rigueur historique, Régine Pernoud a su par son style préservé des froideurs académiques coutumières aux textes érudits, restaurer dans sa réalité humaine une époque trop méconnue. Or, si une histoire demande à être rendue vivante, c’est bien celle de Jeanne d’Arc.
Le sentiment dont Régine Pernoud a su l’agrémenter resserre notre familiarité avec l’héroïne qui illumina le XVème siècle et constitue encore de nos jours le joyau de notre histoire.
Tel est l’héritage que nous lègue Régine Pernoud.
René OLIVIER.
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