Association Universelle des
Amis de Jeanne d'Arc



Statue

Fondée en 1953.

Le général Weygand en assure dès le début, une présidence d'honneur active et efficace.

 

But de l'association

Présenter une image complète et exacte de Jeanne d'Arc dans un esprit strictement culturel

Son action Recherche, Diffusion Liaison avec les pays étrangers


AG de 2003
Jeudi, 05 Avril 2012 12:20







« ASSEMBLEE GENERALE »

du samedi 3 Avril 2004 à Saint-Denys-de-la-Chapelle








Il n'est sans doute pas, du XV ème siècle à nos jours, d’histoire authentique plus permanente et plus fragmentée que celle de Jeanne d'Arc. Ce fait tient d'une part à la richesse extrême du sujet lui-même, d’autre part à la complexité de la sainte héroïne placée au point confluent le plus précis de deux domaines jointifs et de logiques inversées du naturel et du surnaturel. Il y a bien là de quoi déconcerter l’esprit des chercheurs les mieux intentionnés.

Telle est précisément la position qui nous est assignée pour l'accomplissement de la mission à laquelle notre « Association Universelle » est vouée depuis sa fondation, dans la pensée que le Général Weygand lui a laissé en héritage .



Dans cet esprit, notre action doit porter sur deux points :

1°/ L 'organisation de notre institution ;

2°/ Son extension géographique en justification de son appellation capitale d’ « Universelle »



L’ actualité et le devenir de notre  « Association Universelle » s’offre donc sous le double aspect de son présent, dont nous avons  à vous  rendre compte aujourd’hui, et de son devenir  dans les  perspectives de son évolution selon les exigences de ses richesses encore inexplorées.



De notre activité pour l’année 2004, les données vont vous être présentées par Monsieur Pierre Maire et le Colonel de La Ville-Baugé.



Pour ce qui est du point présent de notre action, la dominante de notre mission est toute entière dans l’évolution du devenir de la conception de Jeanne d’Arc sous les différents aspects de sa personnalité historique bien sûr, militaire évidemment, religieuse au plus haut point et aussi culturelle au sens le plus élevé du mot, c’est-à-dire celui d'une connaissance toujours plus juste de ce que fut et demeure Jeanne d'Arc dans la vie de l' humanité elle-même.



Ce programme est ambitieux, certes, parce qu'il est à la mesure de la stature de notre héroïne à l'échelle de l'espèce elle-même.  Car c'est à ce niveau que se place sa véritable dimension .



Sur ces données préalables, notre « Assemblée Générale » est ouverte.



René OLIVIER









RAPPORT MORAL DU PRESIDENT RENE OLIVIER



Une Assemblée Générale telle que celle de notre "Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc » remplit plusieurs offices. Elle est d’abord pour ses membres un lieu de retrouvailles autour d’un sujet, d’un motif qui leur est commun. C’est le lien qui  les unit. Mais elle est bien plus encore l’occasion de faire le point sur la marche vers le but que leur société s’est assigné. Elle est par dessus tout, et c’est sans doute là son  principal objet, le moyen d'apprécier les progrès réalisés par l'institution au cours de la période écoulée et de déterminer en commun les objectifs à fixer pour la nouvelle période qui s’ouvre et la marche à suivre pour y parvenir.



Après quoi doit suivre la libre discussion permettant à ses membres d’enrichir le débat de leurs apports personnels.



Telles sont les raisons de notre réunion d’aujourd’hui, sous l’égide du prestigieux sanctuaire religieux qui nous accueille comme le lieu le plus adapté au caractère de notre association. Qu’il nous soit permis de remercier à nouveau le Père Thieffry de nous en ouvrir l'accès dans un esprit commun entre nous depuis longtemps .



Et en particulier, il nous est agréable de tenir cette assemblée sous l'image lumineuse de notre bien-aimée Pucelle dans ses aspects guerriers les plus prestigieux .



Sur l’ensemble et le détail de ce débat, Monsieur Pierre Maire et le Colonel de La Ville-Baugé, tous deux aux multiples et méritoires fonctions, ont réuni, sur le fond de nos activités les données nécessaires qu’ils voudront bien nous communiquer .



Notre tâche sera donc de faire le point sur la place précise de la mission actuelle de notre association, en fonction de son devenir historique, sous les aspects surnaturels et temporels qu'il faut bien appeler pour lui donner sa véritable dimension « le phénomène Jeanne d’Arc ».

Ceci non seulement dans le sort de la France, mais dans celui de humanité elle-même, également concernée dans son entier par la mission de la Pucelle .



A cette fin, la plus naturelle logique nous amène à proposer simplement à  notre assemblée, les principaux jalons de l’épopée johannique, dont chacun de nous ici connaît depuis le détail historique jusqu’à sa projection dans notre actualité .



Le premier point capital de ce périple historique est un mystère profond sur  lequel jusqu'ici ont buté les consciences les plus sérieuses des deux mondes religieux et culturel. Un mystère sur lequel viennent se conjuguer les forces indiscutables de "l’au-delà " et de " l’ici-bas", dans leur Impact ponctuel, paradoxal et concourant. En un mot il s’agit d'un mystère transformant brutalement une simple fille impubère, campagnarde, vertueuse et ignorante en un Chef de Guerre bouleversant en quelques batailles prodigieuses le sort de la guerre de Cent Ans et engageant le destin de l'Europe jusqu'à nos jours .



Or, nous n'avons pas fini de fouiller les arcanes de ce mystère à l'échelle humaine. Voila une oeuvre demeurée inachevée par dessus les siècles, la tâche principale de notre mission. Ce sujet est donc pour nous d’une actualité permanente. Sa recherche engage notre responsabilité. C'est dire ce que nous avons encore à faire dans ce domaine .



L’étape suivante de ce périple culturel est entièrement historique. Elle porte sur des épisodes bien connus, d'inégale portée, mais d’intérêt capital. Et la plupart d’entre eux mérite le rappel.



Dans leur simple ordre chronologique, vient le mystère déjà largement élucidé du "retournement " de Charles VIl à Chinon sous les coups des "révélations" de Jeanne.

Cet événement capital apporte la clé du bouleversement de la guerre de Cent Ans. Il nous appartient d'en révéler le sens historique et la portée. C'est pour nous un sujet de choix. Il fut récemment traité dans notre Bulletin sous ses aspects essentiels.



Puis vient la diffusion qui s'impose des épisodes guerriers d'Orléans, avec l'exploit opérationnel de Jargeau et la campagne de la Loire, Beaugency, le prodige de Patay anéantissant en une seule charge deux armées ennemies, suivi de Lagny et du Sacre de Reims, jusqu'à Compiègne. Puis c'est l’histoire des horreurs qu'il faut révéler sans retenue du procès criminel à couverture ecclésiastique de Rouen .



Il faut encore exposer et commenter comment après un quart de siècle d’un silence coupable, le tardif mais lumineux « Sursum Corda » de Calixte III vint enfin racheter l'Eglise de cette dangereuse compromission, en rétablissant notre héroïne dans sa prodigieuse pureté. Mais il n'alla pas jusqu’à la canonisation réparatrice tardivement proclamée en 1920 avec tout l'éclat requis.



Tels sont les thèmes historiques sur lesquels notre Association Universelle requiert l’action persévérante de ses membres les plus dévoués, par leurs activités, notamment par voies de presse et de conférences .



Mais en marge et au-dessus de ce travail de base vient celui de l’approfondissement de la recherche sur les points capitaux demeurés encore obscurs concernant les vrais « mystères » de Jeanne d'Arc formant l'essentiel se sa richesse .



Au premier plan de ces faits fournissant les bases de notre recherche actuelle vient la question décisive dominant l’histoire de l'épopée johannique, une condition de la mission et des exploits de la Pucelle. Elle est placée par Jeanne elle-même comme la pierre d'angle de son édifice historique et la condition de sa personnalité guerrière. C’est le postulat de sa virginité à son sens le plus biologique du mot .



Au point inaugural de ce mystère et qui lui donne toute sa dimension est la décision de Jeanne d'accepter la mission fantastique que le Ciel lui imposait. Or, nous savons par Jeanne elle-même que cette condition capitale ne lui fut pas dictée par ses Voix. D’où lui vint donc cette inspiration sur une raison essentielle de la mission guerrière qui lui était prescrite ? ...Tenons-nous en aujourd’hui à l'énoncé du problème qui nous est posé dans le cadre des obligations impératives, des devoirs primordiaux de notre "Association Universelle". Nous avons pleinement conscience de la portée de cet impératif et de la nécessité d’en éclairer l'étude aux lumières les plus récentes de la science actuelle. ...Une science dont Jeanne d’Arc elle même, dans les connaissances de son temps, n’avait pas le moindre idée .



L’étude de ce mystère vient donc au premier plan de nos intentions de recherche et c’est là un coup d’éclairage direct sur notre programme du proche avenir. Il s’agit donc d'aborder ce problème de front en recourant aux pratiques culturelles les plus avancées du domaine scientifique. Dans cette optique, nous envisageons au premier plan de recourir à une « Table Ronde » du style conforme aux pratiques usuelles d'une science actuelle parfaitement rationaliste .



Tel est le survol rapide de notre activité dans le Compte Rendu d’une Assemblée Générale annuelle devant faire le point entre le passé, l'actualité et le proche avenir de notre chère « Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc »





René O L I V I E R.