Association Universelle des
Amis de Jeanne d'Arc



Statue

Fondée en 1953.

Le général Weygand en assure dès le début, une présidence d'honneur active et efficace.

 

But de l'association

Présenter une image complète et exacte de Jeanne d'Arc dans un esprit strictement culturel

Son action Recherche, Diffusion Liaison avec les pays étrangers


Jeanne d'Arc et la Légion d'Honneur
Jeudi, 05 Avril 2012 13:06



JEANNE D'ARC ET LA LEGION D'HONNEUR





Cette juxtaposition parait anormale.



Nous la devons à une américaine : Alma Spreckels.



Née en 1881, à San Francisco, d'une famille américaine pauvre, son nom de jeune fille ne laisse aucun doute sur ses origines qui orienteront bon nombre de ses actions  : Emma Charlotte Corday Le Normand de Bretteville.



Mais à 27 ans, elle épouse Adolph Spreckels.

Claus Spreckels, le futur beau-père d'Emma, au cours d'un voyage à Hawaï se lie d'amitié avec le roi Kalakua et lui gagne au poker une grande partie de l'île de Maui. Aux champs de cannes, vont rapidement s'ajouter les raffineries dans l'île, à San Francisco et le titre de "Roi du sucre". Adolph hérite de tout.



Les moyens d'Emma, devenu Alma, se transforment. Tout a fait indépendamment, en 1915 la Panama Pacific Exposition veut célébrer l'ouverture du canal de Panama par les Américains en même temps que la renaissance de San Francisco après le catastrophique tremblement de terre de 1906. Elle est internationale et le pavillon de la France est la copie de l'Hôtel de Salm, construit en 1786 à Paris, qui deviendra le Palais de la Légion d'Honneur.



Alma Spreckels en tirera l'idée de solliciter du gouvernement français l'autorisation de construire une réplique du Palais, agrandi, pour y installer un musée de l'art français en Californie.



George Applegarth, ancien élève de l'école des Beaux Arts à Paris en sera l'architecte. Il construira le California Palace of the Légion of Honor (Imprononçable !!) au sommet d'une colline du Lincoln Park dominant le détroit du Golden Gate, terrain donné par la municipalité.

Pour l'anniversaire de l'Armistice, le 11 Novembre 1925, à l'inauguration de ce monument dédié aux milliers de soldats californiens tombés en France, Alma a invité les Maréchaux Joffre et Foch.

Elle a obtenu des archives militaires l'identité et la ville d'origine de tous les tués. Leur nom figure sur un livre d'or que signent les deux maréchaux.



Outre un important apport personnel d'œuvres d'art, Alma Spreckels sut intéresser un grand nombre de donateurs, dont le gouvernement français et Archer M. Huntington, à son musée, dont elle s'est occupée jusqu'à sa mort en 1968.



En 1972, la ville de San Francisco regroupait au Palais les collections européennes, tandis qu'un autre de ses musées recevait les oeuvres américaines.



Et Jeanne d'Arc ? me direz-vous, impatients. A l'extérieur et à distance de la façade frontale, deux statues l'encadrent, sur les pelouses.

L'une rappelle les origines espagnoles de San Francisco avec Rodrigo Diaz de Vivar, dit le Cid. Non qu'il soit jamais venu jusque là, puisque, contrairement à l'idéal de sa jeunesse, il se mettait à 38 ans au service des musulmans jusqu'à sa mort, 18 ans plus tard.



Il reste néanmoins une grande figure de l'Histoire de l'Espagne.



L'autre est une belle statue à l'épée, de Jeanne d'Arc à cheval, debout sur ses étriers.

Je ne peux guère vous en dire plus sur cette statue que ce que vous montre les photos.



Le socle comporte, en anglais, les inscriptions suivantes : Jeanne d'Arc, née le 6 Janvier 1412 à Domremy-France, brûlée sur le bûcher le 30 Mai 1431 à Rouen France.

Don de Archer M. Huntington

sculpteur : Anna Hyatt Huntington - Architecte : G. Albert Lansburgh.



- Huntington avait réalisé une fortune considérable notamment dans la construction de chemin de fer.

- Lansburgh a construit en particulier dans San Francisco, avec Arthur Brown Junior, l'opéra et le War Memorial group.



Si j'ai peu développé le paragraphe sur Jeanne d'Arc c'est que le débit de ma source d'information est ténu.



Je serais reconnaissant à tout lecteur, français ou américain, des compléments qu'il m'enverrait sur les deux Huntington, Lansburgh et la statue.



A la mort d'Alma Spreckels, les San Franciscains lui ont rendu hommage en très grand nombre pour tout ce qu'elle avait apporté à eux comme à leur ville.



Nous, Français, lui sommes redevables d'avoir su conservé le sens de la culture de ses ancêtres et d'avoir développé, auprès de ses concitoyens comme auprès d'innombrables touristes, le moyen d'y goûter.



La Ville Baugé.