“La Pucelle”, par François de Malherbe

Envoi de Monsieur Brocas, de Paris :

« Je me permets de communiquer à votre association ces vers de notre génial Malherbe

(1555-1628) concernant notre très grande française et sainte : Jeanne la Pucelle. »

I) “Sur la Pucelle d’Orléans brûlée par les Anglais”

L’ennemy, tous droits violant

Belle amazone, en vous brûlant,

Témoigna son âme perfide ;

Mais le destin n’eut point de tort :

Celle qui vivait comme Alcide

Devait mourir comme il est mort.

II ) Sur la statue de la Pucelle qu’il ne faut point d’inscription

Passans, vous trouvez à redire

Qu’on ne voie ici rien gravé

De l’acte le plus relevé

Que jamais l’histoire ay fait lire,

La raison, qui doit vous suffire,

C’est qu’en un miracle si haut,

Il est meilleur de ne rien dire,

Que ne dire pas ce qu’il faut.

La raison classique pouvait admettre le surnaturel et l’histoire.

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